« Les Cyranoïaques poursuivent leur traque du quotidien, une traque joyeuse et inquiète.
Brecht est cité en exergue de leur profession de foi :
”Sous le familier découvrez l’insolite… dans chaque règle découvrez l’abus, et partout où l’abus est montré, trouvez le remède.”
Leur remède à eux, c’est la comédie.
La manière de débusquer l’inattendu dans le familier, la force cachée dans la banalité, la performance qui, pour les humbles, consiste tout simplement à vivre, dans la gaité comme dans la peine, les Cyranoïaques la possèdent à merveille. »
(Yvette Lucas, Nouvelles Hebdo 31)
Hélène Sarrazin et Patrick Abejean racontent les Cyranoïaques, leur compagnie.
Notre histoire
Créée en 1986 par Patrick Abejean, Jean-Marie Doat et Cécile Guillot rapidement rejoints par Hélène Sarrazin, la compagnie doit son nom à son premier spectacle, construit à partir du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand : Cyranoïaques !
Elle reçoit et a reçu l'aide du Ministère de la Culture (D.R.A.C. Midi-Pyrénées), du Conseil Régional Midi-Pyrénées, de la Ville de Toulouse, du Conseil Général de la Haute-Garonne, de l'ADAMI, de la SPEDIDAM.
Notre intérêt pour des sujets rattachés à la mémoire collective et à la réhabilitation du « droit à l'Idiotie quotidienne », s’est affirmé au fil des créations, une trentaine à ce jour, réunissant des équipes fidèles de toute taille et de tout poil.
Naïvement, les questions que nous nous posons sont toujours liées à la complexe banalité de nos existences, nos incompréhensions, nos colères, nos deuils, nos rencontres...
Nous les mettons en scène dans des cérémonies et banquets où tout peut arriver, des cabarets pédagogiques ou idiots, des soirées diapos musicales et burlesques, des vins d’honneur remuants, au plus près du public.
Nous aimons la cordialité et nous essayons d'aller à la rencontre aussi bien des publics avertis que des néophytes du théâtre, en travaillant sur les textes de Serge Valletti, Thomas Bernhard, Proust, les poètes et les chanteurs.
Nous aimons l'inattendu, l'improbable, l'impondérable, entre tendresse et humour, et jouons et chantons dans les lieux les plus divers : Cyrano aux Émirats arabes unis, La pièce montée dans les villages de la Haute-Garonne, de l'Ariège, du Gers ou du Tarn, Menu Plaisir à l'hôtel Lutétia de Paris, L’imitateur au Théâtre de la Cité, quelques nuits dans une boutique de fripes à Toulouse, ou encore l'aventure du musée Soulages...
Ainsi que Valérie Appert l’a écrit, « les Cyranoïaques sont peut-être bien les petits-enfants d’un Proust qui longtemps aurait couché de bonheur avec un(e) marmiton(e). Pour cause de mémoire et papilles fortement sollicitées dans nombre de leurs cérémonies théâtrales.
« On connaît leurs goût pour les héros du quotidien, les Untels qui ripaillent en famille, les événements qui n’en sont pas, les petits gestes de chaque petit jour, de ce dérisoire qui nous tend un miroir. »